Environ 800 000 réfugiés syriens au Liban se sont enregistrés auprès du HCR, mais le nombre réel serait beaucoup plus élevé. 90 % d’entre eux vivent dans l’extrême pauvreté.

Le Liban a conclu un accord avec l'agence des Nations Unies pour les réfugiés pour la transmission des données sur les réfugiés syriens dans le pays.
Vision du Monde.

Le Liban a conclu un accord avec l’agence des Nations Unies pour les réfugiés pour la transmission des données sur les réfugiés syriens dans le pays.

L’accord a été annoncé par le ministre des Affaires étrangères par intérim, Abdallah Bou Habib, après une rencontre avec Lance Bartholomeusz, avocat général du HCR et responsable des affaires juridiques, à Beyrouth.

Le Liban considère la remise de données comme un droit souverain, similaire à celui d’autres pays, à connaître l’identité des personnes sur leurs territoires“, a déclaré M. Bou Habib.

Il a déclaré que l’accord est intervenu “après un long processus de négociations qui a commencé il y a un an“, à la suite d’une réunion avec le chef du HCR, Filippo Grandi.

Environ 800 000 réfugiés syriens au Liban se sont enregistrés auprès du HCR, mais le nombre réel serait beaucoup plus élevé – de l’ordre de 1,5 million.

Environ 90 % d’entre eux vivent dans l’extrême pauvreté.

S’appuyant sur notre collaboration de longue date, nous sommes parvenus à un accord“, a déclaré M. Bartholomeusz dans un communiqué.

“Cet accord est conforme aux normes mondiales de protection des données.

Le gouvernement libanais s’est engagé à n’utiliser aucune donnée partagée à des fins contraires au droit international et a réaffirmé son attachement au principe de non-refoulement et à ses obligations en vertu du droit international et national.”

D’autres discussions suivront sur les modalités de mise en œuvre. [Le] HCR reste déterminé à poursuivre une coopération étroite avec le Liban à mesure que nous progressons.”

Le HCR a averti le mois dernier que le nombre de Syriens résidant légalement au Liban avait diminué, « entravant leur accès aux services de base et à la documentation civile ».

Peu de choses dans ce pays du Moyen-Orient sont aussi sensibles que le statut des réfugiés syriens, qui représentent environ un quart de la population du pays et vivent dans des conditions généralement sombres.

Le manque de financement signifie également que l’aide aux Syriens a été réduite.

Le gouvernement a intensifié la rhétorique contre eux et augmenté le nombre de déportations.

L’accord intervient à un moment où le Liban est aux prises avec une crise économique dévastatrice qui s’est manifestée pour la première fois en 2019 et a plongé une grande partie de la population du pays dans la pauvreté.

Les responsables libanais affirment qu’il est injuste que leur pays soutienne autant de réfugiés, compte tenu des problèmes auxquels il est confronté.

Ils expriment aussi que de nombreuses parties de la Syrie sont maintenant sûres et stables après 12 ans de guerre.

Les groupes de défense des droits affirment que les réfugiés syriens courent un risque élevé de persécution s’ils sont renvoyés en Syrie.

By mel