Les tensions sont montés dans plusieurs campus universitaires américains alors que des manifestations étudiantes en solidarité avec Gaza ont conduit à l’arrestation de plus de 100 étudiants en Californie et au Texas.

Des manifestants pro-palestiniens bloquent la rue à l’Université du Texas, le mercredi 24 avril 2024, à Austin, au Texas. (Photo : AP)

Les incidents les plus marquants se sont déroulés à l’Université du Texas à Austin (UT Austin) et à l’Université de Californie du Sud (USC), où la police a réprimé des manifestations étudiantes contre la guerre menée par Israël à Gaza. Parallèlement, des étudiants de Harvard et de Brown ont bravé les menaces d’actions disciplinaires pour installer des campements de protestation en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.

Cette vague de protestations a débuté la semaine dernière à l’Université Columbia à New York et s’est depuis propagée à travers le pays, exigeant des universités qu’elles rompent leurs liens financiers avec Israël et se désinvestissent des entreprises accusées de soutenir la guerre à Gaza.

Les manifestations, bien que pacifiques et respectueuses dans leur majorité, ont été confrontées à une répression musclée dans de nombreuses universités, sur fond d’accusations d’antisémitisme. Le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott, a déclaré que les protestataires “méritaient d’être en prison” et a appelé à l’expulsion des étudiants participant à ce qu’il a qualifié de “manifestations haineuses et antisémites”.

Cependant, les défenseurs des droits des étudiants affirment que ces manifestations ne sont en rien antisémites, mais plutôt des appels à la solidarité en faveur des droits des Palestiniens.

À l’USC à Los Angeles, des étudiants ont été arrêtés alors qu’ils tentaient d’installer un campement de protestation. Le proviseur de l’université, Andrew Guzman, a invoqué des menaces à la sécurité de la communauté universitaire pour justifier l’intervention policière.

À Harvard et à Brown, malgré les avertissements des autorités universitaires, les étudiants ont maintenu leurs campements de protestation, exigeant notamment le désinvestissement de l’université vis-à-vis d’Israël.

La Maison Blanche a affirmé son soutien à la liberté d’expression et au débat sur les campus universitaires, tandis que des voix s’élèvent pour défendre le droit des étudiants à manifester pacifiquement en faveur des droits humains et de la justice sociale.

By mel