Les musulmans présents lors des incendies refusent d’être provoqués, ils distribuent donc des chocolats et cherchant le dialogue avec autrui.

Stockholm, Suède – Sur une plage de sable battue par la pluie dans une banlieue aisée de la capitale suédoise, Husam El Gomati, un entrepreneur originaire de Libye déclare :

“Vous avez raison, vous avez raison”, d’une voix apaisante, alors que l’homme criait à une femme derrière une ligne de policiers suédois aux visages sévères, la suppliant de ne pas brûler une copie du Coran.

La femme, réfugiée iranienne avec une casquette de baseball rouge vif de marque Coca-Cola, tenait le livre sacré au-dessus d’une série de bûches de bois en feu. Elle riait avec dédain de l’homme tandis qu’elle arrachait des pages du Coran et griffonnait au hasard dessus avec un stylo à bille.

L’homme, d’origine kurde, gesticulait avec colère en disant à la femme que la police ne devrait effectuer son travail. C’est pour cette raison que El Gomati avait décidé de venir pour s’assurer qu’aucun membre de la communauté musulmane, face à la provocation, n’alimente des éléments de la société qui seraient à la recherche de tout matériel pouvant jouer dans ce qu’il décrit, comme des récits islamophobes.

Chocolats et dialogue

Au cours des derniers mois, face aux nombreux incendies du Coran, El Gomati et plusieurs autres membres de la communauté musulmane ont pris la décision de détourner l’attention des agitateurs brûlant le Coran pour se concentrer plutôt sur l’engagement dans un dialogue amical avec les médias, les passants et la police.

Plusieurs brûlages du Coran, autorisés par les lois Suédoises ont eu lieu dans la nation nordique en 2023, provoquant l’indignation des croyants qui ont exigé que le gouvernement mette fin aux incidents.

Fin juin, lors d’un incendie provocant la communauté musulmane devant une mosquée de Stockholm pendant les vacances de l’Aïd al-Adha, El Gomati s’est faufilé dans la foule avec quelques amis distribuant des chocolats coûteux.

Riant et plaisantant avec les spectateurs, ils ont complètement ignoré le barrage quasi constant de rhétorique provocatrice diffusée par Salwan Momika, un réfugié irakien cherchant à interdire le Coran, sur un mégaphone.

By mel