Tensions croissantes à la frontière

Les derniers jours ont vu une montée significative des tensions à la frontière entre le Liban et l’Etat d’Israël, où des militants libanais et des forces israéliennes ont échangé des tirs. Cette situation alarmante a suscité des préoccupations quant à une éventuelle escalade vers un affrontement plus vaste.

À Bein Jbeil, une ville proche de la frontière au sud du Liban, l’atmosphère est étrangement calme. La majorité des commerces restent fermés, et bon nombre de ses résidents, tout comme ceux des villages avoisinants, ont choisi de quitter appréhendant que la région, sous influence du Hezbollah (groupe chiite), ne devienne un nouveau théâtre du conflit entre Israël et le Hamas.

Cependant, certains locaux restent déterminés. Mohammed Baidoun, 52 ans, a déclaré avec confiance : “Je ne partirai pas à moins que la situation ne devienne incontrôlable, ce dont je doute. J’ai foi en la résistance que nous avons ici…. Je crois profondément que le Hezbollah nous protégera” (Source : BBC Afrique)

Le Hezbollah face à la tension

Liban : plus de 19 000 personnes ont été déplacées après une multiplication des affrontements entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran, à la frontière entre les deux pays, selon les chiffres publiés lundi par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). (Photo : © JOSE COLON / ANADOLU / Anadolu via AFP)

La position du Hezbollah dans ce contexte demeure une question brûlante. Bien que considéré comme une organisation terroriste par plusieurs pays, dont le Royaume-Uni et les États-Unis, le groupe jouit d’une grande influence au Liban. Hasan Nasrallah, son leader, demeure silencieux sur la situation actuelle, tandis que Naim Qassem, le numéro deux du Hezbollah, a affirmé que le groupe est prêt à réagir.

L’Etat d’Israël perçoit le Hezbollah, avec son vaste arsenal militaire et ses combattants aguerris, comme une menace plus sérieuse que le Hamas. Cette perception a été exacerbée après une récente explosion dans un hôpital de Gaza. Bien qu’Israël ait attribué cette explosion à un tir de roquette défectueux de la part des militants palestiniens, le Hezbollah l’a dénoncé comme un “massacre” israélien.

Toutefois, certains analystes estiment que l’Iran, principal soutien financier du Hezbollah, pourrait avoir le dernier mot sur la direction que prendra le groupe face à cette situation tendue.

Entre accusations et avertissements

Bâtiments endommagés à Dharya.

Lors de ces assauts, des édifices de Dharya, une colonie proche de la limite avec Israël, ont subi des dommages.

Le ballet diplomatique tendu entre Israël et Téhéran (Capitale et la plus grande ville de l’Iran). En évoquant le rôle du Hezbollah, Israël pointe du doigt l’Iran. En réponse, Téhéran menace d’agir à travers son réseau d’alliances régionales. Dans ce contexte électrique, les souvenirs du conflit de 2006 hantent les esprits, alors que le Liban, déjà en proie à des crises internes, peine à trouver une stabilité politique.

By mel