L’Algérie a précédemment rejeté les offres de médiation, affirmant que sa décision de rompre les liens avec le Maroc n’est pas négociable et ne peut faire l’objet d’aucune discussion.
Le Qatar a exprimé sa volonté de contribuer à résoudre l’impasse politique entre l’Algérie et le Maroc.
D’après un rapport du site Al Quds Al Aarabi publié mardi, le Qatar a annoncé cette intention en réponse à une question concernant les récents échanges de messages entre le Maroc, le Qatar et l’Algérie, dans l’espoir de réparer les relations conflictuelles entre Rabat et Alger.
Le conseiller du vice-Premier ministre du Qatar et ministre des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, a fait savoir que l’émir du Qatar, Tamim Bin Hammad Al Thani, avait reçu un message du président algérien Abelmadjid Tebboune concernant les relations bilatérales entre les deux pays.
Un journaliste d’Al Quds Al Arabi a interrogé le conseiller qatari sur la présence potentielle de rôle de médiation de Doha dans les messages échangés entre les dirigeants qataris et les dirigeants d’Alger et de Rabat.
Al Ansari a expliqué que le Qatar accorde une grande importance à la promotion de la solidarité arabe, ce qui le rend prêt à jouer un rôle de premier plan dans la médiation entre l’Algérie et le Maroc, si une telle demande lui était adressée. Il a souligné l’importance de la paix et du consensus dans les affaires régionales, et a affirmé que la réconciliation entre les pays frères et sœurs était une priorité pour le Qatar.
Cependant, il a été précisé que le message de Tebboune ne concernait que les relations bilatérales entre Doha et Alger.
En 2021, l’Algérie a rompu ses liens avec le Maroc, accusant ce dernier de mettre en danger la sécurité nationale algérienne et de nuire aux intérêts du pays. Cette rupture a suivi de près des allégations infondées selon pourquoi le Maroc aurait été responsable des incendies de forêt dans la région de Kabylie.
En réponse, le Maroc a qualifié cette décision unilatérale de regrettable et a rejeté les motifs non fondés signalés par l’Algérie. Malgré ce désaccord, le Maroc a réaffirmé son engagement en tant que partenaire fiable des Algériens.
Nouvellement, le roi Mohammed VI a réitéré cette position lors de son discours pour la fête du trône, en rassurant les Algériens et leurs dirigeants que le Maroc ne leur causerait jamais de tort.
Il reste à voir si l’Algérie, qui a historiquement considéré le Maroc comme une menace à ses ambitions hégémoniques au Maghreb, acceptera favorablement l’initiative de médiation proposée par le Qatar.