En Chine, la pratique de l’islam est confrontée à des restrictions sévères, particulièrement dans les régions de Ningxia, Gansu, et surtout le Xinjiang. Cette politique gouvernementale, qui implique la fermeture, la destruction ou la conversion de mosquées, soulève des questions importantes sur la liberté de religion et les droits de l’homme.

La région autonome de Ningxia et la province de Gansu, dans le nord de la Chine, abritent une importante communauté musulmane, dépassée en nombre seulement par celle de la province du Xinjiang. Ces régions, avec leurs traditions et pratiques culturelles distinctes, sont devenues le théâtre d’intenses interventions gouvernementales.

Human Rights Watch et d’autres organisations de défense des droits de l’homme ont signalé que les autorités chinoises mènent une campagne systématique visant à limiter la pratique de l’islam. Des analyses d’images satellite dans la région autonome de Ningxia révèlent des modifications drastiques de l’architecture des mosquées entre 2019 et 2021, indiquant un démantèlement ciblé des symboles religieux islamiques.

Hannah Ticker de la BBC rapporte qu’environ 1 300 mosquées ont été affectées dans la région de Ningxia depuis 2020, ce qui représente un tiers des mosquées de cette région. Ces chiffres reflètent l’ampleur et la rapidité des changements imposés par le gouvernement chinois.

Officiellement, ces actions sont décrites comme une politique de “consolidation des mosquées”. Cependant, elles sont largement perçues comme une violation du droit à la liberté de religion. Les autorités chinoises ont également promu la “chinoisisation de l’islam”, une initiative visant à assimiler la population musulmane aux traditions et à la culture chinoises, renforçant ainsi le contrôle sur les pratiques religieuses.

La minorité musulmane ouïghoure du Xinjiang est particulièrement visée par ces politiques. Des rapports de la BBC et d’autres médias ont révélé des cas de persécutions sévères, y compris des déportations forcées dans des camps de rééducation. Selon l’Australian Strategic Policy Institute, depuis 2017, une majorité des mosquées du Xinjiang ont été endommagées ou détruites.

Le président chinois Xi Jinping s’est engagé à poursuivre les politiques de son gouvernement dans la région du Xinjiang.

Ces crimes comprennent :

  • détentions arbitraires massives
  • torture
  • disparitions forcées …
  • surveillance de masse
  • persécution culturelle et religieuse

Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a reconnu la nécessité d’un suivi concret du rapport. 

Malgré la gravité de la situation, il est notable que les pays musulmans ne critiquent pas officiellement la Chine pour ces politiques. Cette absence de condamnation soulève des questions sur les dynamiques géopolitiques et économiques influençant les réactions internationales.

Avant la publication de ce rapport par Human Rights Watch, la BBC a contacté le ministère chinois des Affaires étrangères et la Commission des nationalités pour obtenir des commentaires. À ce jour, aucune réponse officielle n’a été reçue, laissant place à des interrogations sur la position officielle du gouvernement chinois face à ces accusations.

La situation en Chine concernant la pratique de l’islam et le traitement des communautés musulmanes, en particulier des Ouïghours, reste un sujet de préoccupation majeur sur la scène internationale. Les mesures prises par le gouvernement chinois soulèvent des questions cruciales sur les droits de l’homme et la liberté religieuse, nécessitant une attention continue et une réponse coordonnée de la communauté internationale.

By mel