Au milieu d’un conflit qui perdure depuis 56 jours, la région connaît de nouveau l’effusion de sang alors que la trêve entre Israël et le Hamas a expiré. Les conséquences tragiques de ce conflit, marquées par la perte de nombreuses vies civiles et la capture d’otages, ont suscité l’inquiétude de la communauté internationale. Alors que les hostilités reprennent, les espoirs d’une résolution pacifique persistent avec des négociations en cours pour tenter de mettre fin à ce cycle de violence dévastateur.
Des victimes civiles en nombre
Israël affirme que l’attaque a coûté la vie à environ 1 200 personnes, principalement des civils, et a entraîné la capture de près de 240 personnes emmenées dans la bande de Gaza. En réponse, Israël, qui a promis d’éliminer le Hamas, a bombardé de manière intensive la bande de Gaza, où ses troupes ont pénétré, jusqu’à la conclusion d’une trêve le 24 novembre, qui a expiré vendredi dernier.
Un jeune patient palestinien est soigné à l’hôpital Nasser à la suite des frappes israéliennes, à Khan Younis dans le sud de la bande de Gaza, le 1er décembre 2023. MOHAMMED SALEM / REUTERS
Un Palestinien porte un blessé suite à une frappe israélienne sur une maison, après l’expiration d’une trêve temporaire entre le Hamas et Israël, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 1er décembre 2023. STRINGER / REUTERS
Un lourd bilan à Gaza
Selon le gouvernement du Hamas, plus de 15 000 personnes, dont 6 150 âgées de moins de 18 ans, ont perdu la vie dans la bande de Gaza. De plus, la Défense civile de Gaza estime que plus de 7 000 personnes sont portées disparues.
La trêve entre l’Etat d’Israël et le Hamas a pris fin vendredi matin, et les hostilités ont repris, comme l’ont confirmé des journalistes de l’AFP sur place.
Cette photo prise dans le sud de l’Etat d’Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, montre de la fumée s’élevant de bâtiments touchés par des frappes israéliennes lors des combats entre Israël et les militants du Hamas, le 1er décembre 2023. JOHN MACDOUGALL / AFP
Les responsabilités en question
Le Hamas et Israël se rejettent mutuellement la responsabilité de l’échec de la prolongation de la trêve, notamment en raison de désaccords sur la liste des otages. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a également accusé le Hamas de “violations de l’accord” et de tirs de roquettes en direction d’Israël.
La reprise des bombardements israéliens dans la bande de Gaza a déjà fait “plus de 100 morts”, selon le ministère de la Santé du territoire, qui signale également des “dizaines de blessés” lors des “bombardements aériens sur des civils”.
Inquiétudes internationales
Le Qatar, principal médiateur entre Israël et le Hamas, a appelé la communauté internationale à agir rapidement pour mettre fin à la violence dans la bande de Gaza. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a qualifié de “catastrophique” la reprise des hostilités, exhortant toutes les parties et tous les États ayant une influence sur les belligérants à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu.
Appel à la cessation des violences
Le porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), James Elder, a déclaré que “l’inaction équivaut essentiellement à donner le feu vert au meurtre d’enfants”, lors d’une liaison vidéo depuis Gaza avec des journalistes à Genève. La France a également appelé à rétablir une trêve, qualifiant la reprise des combats entre Israël et le Hamas de “regrettable” et de “mauvaise nouvelle”.
Des discussions sous le couvert de l’anonymat ont révélé que les négociations sur une trêve à Gaza se poursuivent avec les médiateurs du Qatar et de l’Égypte, après une nuit de négociations intenses.
Otages toujours retenus à Gaza
Au cours des sept jours de trêve, 80 otages israéliens, principalement des femmes et des enfants, ainsi que 240 prisonniers palestiniens, dont des femmes et des mineurs, ont été libérés. Quelques étrangers ou binationaux, en grande partie des Thaïlandais travaillant en Etat d’Israël, ont également été libérés en dehors de l’accord. Cependant, quatre Français sont toujours considérés comme otages ou portés disparus.