Deux ressortissants marocains ont été expulsés par erreur vers le nord de la Syrie par les autorités turques
Suite à un événement surprenant, deux citoyens marocains ont été involontairement expulsés vers le nord de la Syrie par les autorités turques, mais ont ensuite été ramenés dans leur pays d’origine par des responsables marocains.
Selon des sources qui ont été révélées lundi, les autorités turques ont par mégarde expulsé les deux jeunes hommes vers la Syrie. Ils ont été transférés au service de lutte contre la contrebande d’Azaz, une ville frontalière au nord d’Alep. Initialement identifié comme étant de nationalité syrienne, leur véritable statut de citoyens marocains a été rapidement établi.
Les autorités turques ont appréhendé les deux jeunes Marocains et les ont envoyés dans un centre de déportation à Istanbul. De là, ils ont été expulsés vers le nord de la Syrie, en dépit de la possession de passeports et de visas valides.
Leur nationalité réelle a été confirmée lors de leur arrivée à la section “anti-contrebande” d’Azaz, ce qui a incité l’ambassade du Maroc à entrer en contact avec les autorités turques et les responsables de la sécurité à Azaz. Par la suite, les deux citoyens marocains ont été rapatriés, d’abord en Turquie puis au Maroc.
Les individus en question ont été identifiés comme Azzedine Ramach Ben Abderrahim, né au Maroc en 1996, et Nabil Rushdi Ben Ahmed, né au Maroc en 1993. Leur voyage en Turquie était pour objectif le tourisme et ils étaient arrivés via l’aéroport international d’Istanbul.
Des sources signalent que cet incident s’est inscrit dans le cadre d’une vaste opération d’expulsion au cours de laquelle plusieurs jeunes Syriens ont été accidentellement enregistrés. Un précédent cas en mars 2022 avait vu quatre jeunes Afghans arrêtés par les autorités turques puis expulsés vers la région d’Idlib, au nord-ouest de la Syrie.
Cet événement met en lumière les inquiétudes croissantes quant aux expulsions de réfugiés syriens depuis la Turquie vers les zones septentrionales de la Syrie. Le nombre quotidien de personnes déportées par les passages frontaliers aurait augmenté à environ 100 depuis le début de juillet.