Alors que la bande de Gaza respire sous une trêve fragile entre Israël et le Hamas, la situation humanitaire reste précaire. Ce bref répit met en lumière les défis immenses auxquels la région est confrontée après des mois de conflit. Cet article explore la réalité actuelle à Gaza, en se concentrant sur les besoins humanitaires urgents et les efforts déployés pour y répondre dans un contexte de paix incertaine.

La trêve fragile entre l’Etat d’Israël et le Hamas, entrée dans son sixième jour, suscite une attention internationale croissante. Les agences humanitaires sonnent l’alarme : la bande de Gaza, déjà affaiblie par des mois de conflit, est au bord d’une crise humanitaire majeure. La “pause humanitaire”, mise en place après presque deux mois de bombardements israéliens sur Gaza, a été conçue pour favoriser un échange de captifs israéliens contre des prisonniers palestiniens. Cette trêve a permis l’entrée d’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne, assiégée de manière presque totale depuis plusieurs années.

Malgré l’ouverture du passage frontalier de Rafah avec l’Égypte, les efforts des Nations Unies et de la Société du Croissant-Rouge Palestinien se heurtent à une réalité amère : l’aide actuelle est insuffisante pour répondre aux besoins critiques des 2,3 millions d’habitants de Gaza. Près de 80% de cette population est désormais déplacée, exacerbant le besoin urgent d’assistance. “Les gens ont faim, ils cherchent désespérément de la nourriture dans les supermarchés et n’ont pas les besoins de base pour se sauver de la famine,” rapporte Hind Khoudary d’Al Jazeera.

La situation logistique à la frontière égyptienne est chaotique. Les agences d’aide ont pu livrer une assistance limitée, mais les produits périssables risquent de se gâter avant d’atteindre ceux qui en ont besoin. Selon les rapports, au moins 750 camions ont traversé la frontière de Rafah depuis le début de la trêve, mais même 200 camions par jour, un chiffre estimé nécessaire par l’UNRWA, seraient insuffisants. Avant le conflit actuel, environ 500 camions d’aide entraient quotidiennement à Gaza.

La guerre a eu des conséquences dévastatrices sur Gaza, faisant près de 15 000 morts et laissant des milliers de personnes sous les décombres. Le manque de ressources médicales aggrave la situation des blessés. La division du territoire a forcé un mouvement massif de population vers le sud, où les ressources sont rares. “Si l’hôpital n’est pas approvisionné en carburant dans les heures qui viennent, le service risque de perdre ceux qui y sont, y compris les bébés prématurés, sous notre soin,” alerte le Dr Hossam Abu Safiya.

Alors que la trêve approche de son terme, la crainte d’une reprise des bombardements demeure. l’Etat d’Israël maintient son objectif de neutraliser le Hamas dans l’enclave. Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, insiste sur la nécessité de poursuivre les négociations pour transformer cette trêve en un cessez-le-feu humanitaire complet, soulignant que “cette aide ne représente qu’une infime partie des énormes besoins” de Gaza.

By mel