Le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU a adopté une résolution introduisant des sanctions contre les diffamations religieuses notamment les actes tels que l’incendie du noble coran. Le Royaume-Uni défend la liberté d’expression à l’étranger, à la suite d’une controverse nationale sur la prière publique, les dommages aux livres saints et les questions connexes.

Pour les normes internationales de liberté d’expression, c’est un véritable hématome juridique. le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté une résolution qui “souligne la nécessité” de tenir les individus responsables de blasphème, en particulier concernant les actes profanant le Coran. La nouvelle norme est intitulée “Lutter contre la haine religieuse en tant qu’incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence”.

De telles sanctions sont en total conformité avec les obligations des États en vertu de la jurisprudence internationale des droits de l’homme. Cette décision fait suite au noble Coran violemment brûlé publiquement en Suède. Les autorités suédoises avaient autorisé cette manifestation “conformément à leurs lois sur la liberté d’expression”.

Cette action a provoqué de vives réactions internationales, notamment dans les pays musulmans soutenant la lutte contre cette injustice. Les gouvernements turc et égyptien ont condamné l’incendie et ont remis en question l’intégrité des autorités Suédoises pour avoir autorisé la manifestation. Par la suite, la police suédoise avait annoncé que l’incident faisait l’objet d’une enquête pour incitation à la haine.

S’exprimant depuis le Conseil des droits de l’homme à Genève, Giorgio Mazzoli, directeur du plaidoyer de l’ONU chez ADF International, ne semble pas être en accord avec la mesure. Il commente l’adoption de la nouvelle résolution en disant : “L’incendie délibéré de livres sacrés, que ce soit le Coran, la Bible ou la Torah, est un acte de provocation, cela peut susciter des émotions et profondément offenser de nombreuses personnes. Cependant, dans une société démocratique, le coût de la sauvegarde de notre droit fondamental de nous exprimer librement réside parfois dans l’inconfort d’être offensé par les actions d’autres personnes avec lesquelles nous ne sommes pas d’accord.

Indépendamment de sa manifestation, personne ne devrait faire face à des sanctions pénales pour avoir exprimé ses convictions profondes ou pour être en désaccord avec une religion ou un système de croyance. La résolution anti-blasphème adoptée par le Conseil des droits de l’homme, marque une régression inquiétante pour les protections internationales de la liberté religieuse. Il devrait servir d’appel à tous ceux qui croient en l’importance de la liberté d’expression à s’engager à nouveau à défendre ce droit humain fondamental sur la scène mondiale et à s’opposer fermement aux lois sur le blasphème.”

28 voix contre 14 (et 7 abstentions), ce sont les résultats. Le résultat s’est confronté à la fervente opposition du gouvernement britannique : « Le droit international des droits de l’homme nous fournit des paramètres étroitement définis sur lesquels la liberté d’expression peut être limitée, et nous n’acceptons pas que, par définition, les attaques contre la religion, y compris contre les textes ou les symboles religieux, constituent un appel à la haine.

Tout en rejetant totalement les actes visant à inciter à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence, où qu’ils soient perpétrés, nous devons reconnaître que la fonction première du cadre international des droits de l’homme – forgé à partir de l’expérience amère des siècles passés – est de protéger les individus contre l’État. Tragiquement, il n’y a que trop d’exemples dans le monde, aujourd’hui et ces dernières années, où des croyants – religieux ou non – ont été impitoyablement opprimés par ceux qui sont censés garantir leurs droits ».

Tandis que le gouvernement britannique a pris position pour la liberté de religion contre les lois de blasphème, plusieurs événements reflétant un rejet de l’expression de la foi ont eu lieu. En février 2023, à Birmingham, deux personnes ont été jugées pour avoir prié silencieusement dans un lieu public où une zone a été ensuite mise en place pour interdire tout acte religieux.

By mel