Lors d’une réunion historique de l’Assemblée générale des Nations unies le mardi 12 décembre, une résolution en faveur d’un “cessez-le-feu humanitaire immédiat” à Gaza a été largement adoptée. Cette décision intervient au milieu d’une crise humanitaire dévastatrice dans la région, malgré l’opposition marquée de l’Etat Hébreu et des États-Unis.

L’Assemblée générale des Nations unies a pris une décision historique le mardi 12 décembre en adoptant une résolution exigeant un “cessez-le-feu humanitaire immédiat” à Gaza, où la situation humanitaire atteint un niveau catastrophique. Le texte a été largement soutenu par 153 votes en faveur, malgré l’opposition marquée de l’Etat d’Israël et des États-Unis, qui figuraient parmi les 10 votes contre. De plus, 23 pays se sont abstenus. Notons que l’amendement américain visant à condamner les “attaques terroristes abominables du Hamas” du 7 octobre a été rejeté.

Une photo des résultats du vote lors de la réunion de l’Assemblée générale de l’ONU sur la résolution de cessez-le-feu, en lien avec le conflit israélo-palestinien à New York, le 12 décembre 2023. (Crédit : REUTERS/Eduardo Munoz)

Cette réunion spéciale de l’Assemblée générale a été convoquée à la demande des pays arabes en réaction au veto américain, le vendredi précédent, à un projet de résolution du Conseil de sécurité demandant également un “cessez-le-feu humanitaire immédiat”.

Le président américain, Joe Biden, a publiquement critiqué le gouvernement israélien pour son opposition à une “solution à deux États” et l’a averti que l’opinion publique mondiale pourrait se désolidariser d’Israël en raison des bombardements aveugles en cours :

“Ils sont en train de perdre ce soutien avec les bombardements aveugles qui ont lieu.” “C’est un bon ami, mais il faut qu’il change” “C’est le gouvernement le plus conservateur de l’histoire d’Israël”

Joe Biden

C’est la première fois depuis l’attaque du Hamas contre l’Etat d’Israël le 7 octobre que le démocrate de 81 ans exprime publiquement ses désaccords avec le gouvernement israélien.

Dans une rare déclaration commune, les Premiers ministres canadien, australien et néo-zélandais ont exprimé leur inquiétude face à la détérioration de la sécurité des civils à Gaza. Ils ont souligné que le prix à payer pour vaincre le Hamas ne devrait pas être la souffrance continue de la population palestinienne.

De gauche à droite – Premiers ministres australien, canadien et néo-zélandais lors de discours marquants en 2023 (Crédits : AP/Jose Luis Magana, Mandel Ngan/Pool via AP, Marty MELVILLE/AFP).

Le directeur de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré que dans la bande de Gaza, où 85 % des 2,4 millions d’habitants ont été déplacés et où des quartiers entiers ont été détruits par les bombardements, les Palestiniens vivent “l’Enfer sur Terre”.

By mel