Le Conseil de sécurité des Nations Unies s’est une fois de plus retrouvé au centre des débats internationaux. Le 20 février 2024, une tentative de résolution appelant à un “cessez-le-feu humanitaire immédiat” dans la bande de Gaza a été stoppée net par un veto des États-Unis, marquant ainsi le troisième veto américain depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas.

Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU à New York (Etats-Unis), le 20 février 2024. (MICHAEL M. SANTIAGO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Le projet de résolution, soutenu par une majorité écrasante, a recueilli 13 voix favorables et une abstention de la part du Royaume-Uni, mettant en lumière le profond isolement des États-Unis sur cette question. Le texte demandait un cessez-le-feu immédiat respecté par toutes les parties impliquées, dans le but de mettre un terme aux hostilités qui ont jusqu’à présent coûté la vie à des milliers de civils et exacerbé la crise humanitaire dans la région.

L’ambassadeur palestinien Riyad Mansour a vivement critiqué le veto américain, le qualifiant d'”irresponsable et dangereux” et accusant les États-Unis de fournir un “bouclier” à Israël, permettant ainsi la continuation des opérations militaires en toute impunité. Cette position est perçue comme un message clair de soutien inconditionnel à Israël, malgré les appels internationaux à une désescalade et au respect des droits de l’homme.

D’autres voix, telles que l’ambassadeur algérien Amar Bendjama, ont également exprimé leur frustration, soulignant les conséquences à long terme de cette décision sur la stabilité régionale et mondiale. Le projet de résolution algérien mettait en avant le rejet du “déplacement forcé de la population civile palestinienne”, une problématique de plus en plus préoccupante à mesure que le conflit se prolonge.

La Russie et la Chine ont dénoncé le veto américain, tandis que l’ambassadeur français Nicolas de Rivière a mis en exergue la gravité de la situation humanitaire à Gaza, insistant sur la nécessité d’arrêter les opérations militaires israéliennes.

Ce nouveau veto américain soulève des questions cruciales sur l’efficacité et l’unité du Conseil de sécurité de l’ONU face aux crises internationales. Il met également en évidence les divisions géopolitiques profondes et les alliances stratégiques qui façonnent les réponses aux conflits régionaux.

Alors que le monde observe, la situation à Gaza demeure précaire, avec des conséquences humanitaires alarmantes pour les millions de personnes affectées. Ce dernier développement au Conseil de sécurité illustre la complexité des dynamiques de pouvoir internationales et le défi persistant de parvenir à une paix durable dans la région.

By mel