Les Émirats arabes unis, le Pakistan et la Ligue musulmane mondiale ont à leur tour dénoncé la scandaleuse mesure du gouvernement afghan dirigé par les talibans, de suspendre l’accès à l’université pour les étudiantes.

Al arabiya

Le Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale des Émirats arabes unis, et son homologue Bilawal Bhutto Zardari, ministre des Affaires étrangères du Pakistan, ont discuté de la décision lors d’un appel téléphonique, a rapporté jeudi l’agence de presse officielle WAM.

Les deux hauts diplomates ont souligné que l’islam en tant que religion accordait une attention particulière aux femmes, en leur octroyant une position privilégiée qui protégeait leurs droits. Ils ont affirmé la nécessité de garantir les droits des femmes, ainsi que l’importance d’une pleine participation des femmes et des filles dans tous les aspects de la vie.

Les deux ministres ont souligné lors de l’appel téléphonique leur position ferme en faveur de la sécurité, de la stabilité et de la paix en Afghanistan. Ils ont ensuite appelé à l’avancement des efforts internationaux visant à construire un avenir plus durable pour le peuple afghan.

La décision des talibans mardi de révoquer le droit des femmes à fréquenter l’université a suscité des réactions négatives régionales et internationales. Jeudi, le secrétaire général de la Ligue musulmane mondiale (MWL), président de l’Association des savants musulmans, le Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, a également dénoncé cette décision, car elle « contredit les orientations de l’islam et le consensus de les érudits de la nation islamique ».

Il a ajouté que la décision “viole les valeurs internationales et humaines, privant les femmes et les filles afghanes de leur droit légitime à l’éducation, et le peuple afghan en général de ses compétences féminines pour contribuer à sa prospérité et à son développement”.

Il également exprimé sa pleine solidarité avec les femmes et les filles afghanes dans son ensemble sur la question importante de l’éducation en tant que priorité fondamentale de la loi islamique. Il a aussi appelé le gouvernement intérimaire afghan à revenir sur cette décision, puis à prendre la voie de l’unanimité des savants islamiques sur cette importante question.

L’interdiction par les talibans de l’éducation universitaire pour les femmes est en contradiction avec le fait de donner aux femmes afghanes tous leurs droits légaux, dont le premier est le droit à l’éducation, qui contribue à soutenir la sécurité, la stabilité, le développement et la prospérité de l’Afghanistan.

Stéphane Dujarric, porte-parole des Nations Unies, a également déclaré : “C’est une autre décision très troublante et il est difficile d’imaginer comment le pays peut se développer, faire face à tous les défis auxquels il est confronté, sans la participation active des femmes et l’éducation des femmes”

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