Les militaires ouest-africains prêts à intervenir contre les putschistes
Selon un haut responsable de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les chefs de la défense ouest-africains ont élaboré un plan pour une éventuelle intervention militaire visant à inverser le coup d’État qui a eu lieu la dernière semaine au Niger. Ce plan inclut les modalités de déploiement des forces et les ressources nécessaires pour l’intervention. La CEDEAO ne divulguera pas aux putschistes les détails concernant le moment et le lieu de l’intervention, cette décision étant réservée aux chefs d’État.
Le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO, Abdel-Fatau Musah, a déclaré que tous les aspects de cette éventuelle intervention ont été évoqués lors d’une réunion de trois jours à Abuja, au Nigeria.
La CEDEAO avait déjà imposé des sanctions au Niger en réponse au coup d’État et a prévenu qu’elle pourrait autoriser le recours à la force si les putschistes ne rétablissaient pas le pouvoir au président élu Mohamed Bazoum d’ici dimanche.
Une délégation de la CEDEAO s’est rendue au Niger pour chercher une solution pacifique, mais les pourparlers avec les représentants de la junte n’ont pas abouti à des progrès significatifs.
Le but de la CEDEAO est de privilégier la diplomatie, mais elle tient à faire comprendre aux putschistes qu’elle leur accorde une dernière chance de revenir sur leur acte. Le message est clair : la situation doit être rétablie dans les limites de la légalité démocratique.