L’évolution des conditions météorologiques a vu l’État du nord du Soudan secoué par de fortes pluies, causant des dommages à près de 464 maisons, a indiqué l’agence de presse officielle SUNA.

L'évolution des conditions météorologiques a vu l'État du nord du Soudan secoué par de fortes pluies, causant des dommages à près de 464 maisons, a indiqué l'agence de presse officielle SUNA.
Franceinfo

La tragédie survient près de quatre mois après une guerre brutale entre l’armée et les Forces de soutien rapide paramilitaires qui a décimé les infrastructures et plongé des millions de personnes dans la faim.

Les médecins et les groupes d’aide ont averti pendant des mois que la saison des pluies au Soudan, qui a commencé en juin, pourrait être catastrophique pour des millions d’autres – augmentant le risque de malnutrition, de maladies à transmission vectorielle et de déplacement à travers le pays.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), des épidémies de choléra et de rougeole ont déjà été signalées dans des régions du pays auxquelles il était presque impossible d’accéder pour les missions de secours.

Plus de 80 % des hôpitaux soudanais ne sont plus en service, a indiqué l’OMS, tandis que les quelques établissements de santé qui restent sont souvent la cible de tirs et ont du mal à fournir des soins.

Le conflit, qui a éclaté dans la capitale Khartoum le 15 avril, a déplacé plus de trois millions de personnes à l’intérieur du pays, dont beaucoup ont un besoin urgent d’aide, selon l’Organisation internationale pour les migrations.

Près d’un million d’autres ont traversé les frontières en quête de sécurité, a-t-il ajouté.

Les groupes d’aide se plaignent à plusieurs reprises de problèmes de sécurité, d’obstacles bureaucratiques et d’attaques ciblées qui les empêchent de fournir une assistance indispensable.

Lundi encore, les quartiers densément peuplés de Khartoum ont été pilonnés par des roquettes et des tirs d’artillerie lourde, ont indiqué des témoins à l’AFP.

Les combats entre le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhan et son ancien adjoint, le commandant des RSF Mohamed Hamdan Daglo, ont fait plus de 3 900 morts, selon une estimation prudente de l’Armed Conflict Location & Event Data Project.

By mel