Les combats entre l’armée régulière et les forces paramilitaires de soutien rapide se sont intensifiés le 17 septembre

Les affrontements s'intensifient à Port-Soudan 
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Des témoins ont signalé que l’armée soudanaise a affronté des milices tribales à Port-Soudan lundi soir, marquant ainsi les premiers combats dans cette ville côtière stratégique depuis plus de cinq mois de conflit.

Le conflit a débuté le 15 avril et oppose le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan, à son ancien adjoint, Mohamed Hamdan Daglo, qui commande les paramilitaires des Forces de Soutien Rapide (RSF).

Un témoin à Port-Soudan a rapporté qu’il y avait eu un échange de tirs entre l’armée et une milice dirigée par Sheba Darar, un chef de la tribu locale Beja, au centre de la ville de la mer Rouge.

Un autre témoin, qui a préféré rester anonyme, a déclaré que des militaires avaient été déployés dans la région après avoir éliminé les postes de contrôle établis par les milices. D’autres ont noté un retour au calme peu de temps après.

Port-Soudan abrite le seul aéroport fonctionnel du pays et accueille des responsables gouvernementaux ainsi que des Nations Unies, qui ont déménagé de Khartoum, la capitale en proie à la guerre. La ville était jusqu’à présent relativement épargnée par les violences jusqu’à ces affrontements de lundi soir.

Au cours des trois dernières semaines, Port-Soudan a servi de nouvelle base à Burhan, qui était retranché dans le quartier général de l’armée à Khartoum jusqu’à fin août, lorsque les combattants des RSF l’ont assiégé. Depuis lors, Burhan a effectué six voyages à l’étranger, ce que les analystes considèrent comme une initiative diplomatique visant à renforcer ses positions en prévision de négociations pour mettre fin au conflit.

Il est à noter que Darar, qui a initialement soutenu l’armée au début du conflit avant de s’opposer aux responsables gouvernementaux établis dans l’est du Soudan, n’a pas annoncé d’alliance avec les RSF. D’autres tribus de l’est du Soudan ont cependant promis leur soutien à l’armée.

Dans l’ensemble du Soudan, les violences ont coûté la vie à au moins 7 500 personnes depuis le 15 avril, selon une estimation prudente de l’Armed Conflict Location & Event Data Project.

By mel