Les affrontements armés ont provoqué une détérioration des conditions médicales dans la ville d’El Geneina
Des avions de combat et des armes lourdes ont tiré au sud d’Omdurman et de Khartoum aujourd’hui, mercredi. Les affrontements ont provoqué une détérioration des conditions médicales dans la ville d’El Geneina, dans l’État du Darfour occidental.
Hier mardi, la région de Khartoum a connu des affrontements militaires à l’arme moyenne et lourde entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide. C’est la plus violente depuis la fin de la dernière trêve.
Des habitants ont signalé des affrontements avec toutes sortes d’armes dans le sud de Khartoum. Notamment dans le quartier de Kalakla et la rue Al-Haya, où ils disent avoir entendu des bruits d’explosions qui ont secoué les murs des maisons.
Des témoins oculaires ont parlé d’affrontements dans les quartiers d’Al-Amarat et d’Al-Daim (centre de la capitale), et des tirs d’artillerie lourde ont été entendus depuis des postes de l’armée à Omdurman.
Cela survient au moment de la signature d’un accord de cessez-le-feu au Soudan, mené par les États-Unis et l’Arabie Saoudite, conclu à Djeddah.
Dimanche dernier, Riyad et Washington ont appelé l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide à renouveler leur accord, suite à la suspension à la participation aux pourparlers de Djeddah de l’armée. En raison de ce qui a été dit, c’est “l’échec des Forces de soutien rapide à mettre en œuvre les termes de l’accord et les violations continues”.
D’autre part, des sources médicales dans l’État du Darfour occidental ont déclaré que les incidents de sécurité dans l’État avaient fait plus de 2 000 blessés, pour la plupart des femmes et des enfants. Les sources ont annoncé la mort de tous les patients dialysés à El Geneina, la capitale de l’État.
Un rapport médical a indiqué que la ville était à court de fournitures médicales et que l’aide ne pouvait pas être acheminée en raison du déploiement de tireurs d’élite.
Vedant Patil, porte-parole adjoint du département d’État américain, a également réitéré la difficulté d’une solution militaire au conflit au Soudan, indiquant que son pays est prêt à prendre des mesures supplémentaires pour faire pression sur les deux parties au conflit afin qu’elles parviennent à un accord.
Il est à noter que Khartoum et plusieurs villes soudanaises ont connu depuis le 15 avril des affrontements entre l’armée dirigée par Al-Burhan et les Forces de soutien rapide dirigées par Muhammad Hamdan Hamidti. Des affrontements qui ont fait des centaines de morts et des milliers de blessés parmi les civils, en plus d’une nouvelle vague de déplacement et d’asile dans l’un des pays les plus pauvres du monde.