Depuis le départ des troupes françaises en 2022, le Mali a été témoin d’une augmentation dramatique des attaques perpétrées par des groupes djihadistes, ayant entraîné une augmentation de 14 fois du nombre de civils tués.

Photo d’archives : 24 avril 2012, des combattants du groupe djihadistes Ansar Dine montent la garde pendant une remise d’otages dans le désert à l’extérieur de Tombouctou

Ces attaques ne se limitent pas aux civils, car le pouvoir malien lui-même est devenu une cible de choix pour ces groupes extrémistes. En l’espace de seulement 18 mois, les attaques djihadistes se sont répandues sur l’ensemble du territoire malien, touchant pratiquement toutes les régions du pays. L’événement le plus marquant de cette montée en puissance a été le siège de la ville de Tombouctou, débuté en août 2023. Cette ville emblématique avait déjà été sous le contrôle des djihadistes en 2012, et aujourd’hui, toutes les voies d’accès à la ville font l’objet d’attaques régulières, à la fois terrestres et fluviales. Le 7 septembre, un tragique incident a ému les internautes maliens, lorsque trois roquettes ont frappé un bateau de transport de passagers, faisant plus de 60 victimes. Cette attaque a été revendiquée par Al-Qaïda.

Ce cycle de violence est alimenté par un arsenal en constante expansion, constitué à partir du matériel militaire récupéré au fil des attaques, principalement aux dépens de l’armée malienne. Les djihadistes ont démontré leur audace en ciblant le cœur du pouvoir malien. Un exemple flagrant en est l’explosion d’une voiture piégée à Kati, à seulement 15 km de Bamako, le 22 juillet 2022. Cette attaque a eu lieu à proximité du camp militaire où réside le président du Mali, mais heureusement, les djihadistes ont été rapidement maîtrisés.

Cette situation alarmante souligne la nécessité urgente de trouver des solutions pour endiguer la montée de la violence djihadiste au Mali et rétablir la stabilité dans la région.

By mel