La marine du Maroc a intercepté un groupe de 75 migrants sénégalais à bord d’une embarcation au large de Dakhla, situé dans le Sahara occidental, d’après une source militaire rapportée vendredi par l’agence de presse marocaine MAP.
Les migrants, qui se trouvaient à bord d’un bateau de fortune, avaient quitté les côtes sénégalaises le 12 août en direction des îles Canaries en Espagne, a précisé la même source militaire. Après avoir été secourus jeudi, les migrants ont reçu les premiers soins nécessaires avant d’être remis aux autorités de la gendarmerie royale pour les démarches administratives requises.
Cette opération porte à au moins 328 le nombre total de candidats à l’émigration irrégulière originaires d’Afrique subsaharienne qui ont été ramenés sur les côtes marocaines depuis le 8 août, d’après un bilan établi par l’AFP à partir de sources militaires marocaines. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a également annoncé mercredi que plus de 60 migrants sénégalais étaient présumés morts à bord d’une pirogue ayant quitté les côtes sénégalaises début juillet, et qui a été retrouvée au large du Cap-Vert.
De plus, une unité de surveillance du littoral marocain a intercepté samedi une embarcation transportant 130 migrants sénégalais qui s’était échouée au niveau de Dakhla. Les garde-côtes marocains avaient aussi annoncé le 7 août avoir repêché cinq corps de Sénégalais au large de Guerguerat, dans le Sahara occidental, et avoir porté assistance à 189 autres migrants dont le bateau avait chaviré. Les migrants sont généralement rapatriés vers le Sénégal. En outre, au moins 13 Sénégalais ont perdu la vie mi-juillet dans le naufrage de leur pirogue au large des côtes marocaines, selon les autorités locales sénégalaises.
Ces dernières semaines, la route migratoire des Canaries, qui est une porte d’entrée vers l’Europe dans l’océan Atlantique, a connu une augmentation significative de l’activité, notamment depuis les côtes du Maroc et du Sahara occidental. Des organisations non gouvernementales (ONG) signalent régulièrement des naufrages meurtriers, dont les bilans non officiels seraient selon elles de plusieurs dizaines, voire de centaines de morts, dans les eaux marocaines, espagnoles ou internationales.