Le conflit qui secoue la Libye depuis 12 ans a vu ses dirigeants rivaux forger des alliances avec diverses factions rebelles du Tchad et du Soudan voisins.

Le général libyen Khalifa Haftar lance l'assaut contre les rebelles tchadiens.
France 24

Les forces libyennes loyales au commandant de l’est de la Libye, Khalifa Haftar, ont mené une attaque aérienne vendredi soir contre un quartier général des rebelles tchadiens dans le désert du sud, selon un communiqué de son bureau.

Le conflit en Libye, qui dure depuis 12 ans, a vu les dirigeants établir des alliances avec diverses factions rebelles du Tchad et du Soudan voisins.

Vendredi soir, les forces aériennes de l’Armée nationale libyenne (LNA) de Haftar ont d’abord effectué des frappes sur les positions rebelles tchadiennes du côté libyen de la frontière, puis elles ont lancé une attaque aérienne, a précisé le service de presse de Haftar.

La cible immédiate était un complexe résidentiel inachevé dans l’avant-poste isolé d’Umm al-Araneb, situé dans le district de Murzuq. Ce complexe comprenait plus de 2 000 maisons en construction qui avaient été occupées par les combattants rebelles et leurs familles, selon Khalifa al-Obeidi, le responsable de la presse de l’ANL.

Saddam, le fils de Haftar, qui dirige les forces terrestres de l’ANL, était présent “à la frontière tchadienne pour superviser les opérations visant à éliminer les gangs armés”, a ajouté Obeidi.

Le porte-parole de Haftar, Ahmad al-Mesmari, a assuré que l’ANL ne tolérerait plus que des groupes armés utilisent le territoire libyen pour lancer des attaques contre les pays voisins.

Cependant, la LNA n’a pas précisé quelle faction armée tchadienne était visée par cette opération, car plusieurs groupes rebelles opèrent depuis les montagnes du Tibesti, qui chevauchent la frontière.

Plus tôt ce mois-ci, le président de transition tchadien, Mahamat Idriss Deby Itno, s’était rendu dans l’Extrême-Nord pour mobiliser ses troupes suite à une attaque du soi-disant Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), qui est actif dans la région frontale.

La Libye compte deux administrations rivales, l’une à l’est et l’autre à l’ouest, avec le gouvernement d’Abdelhamid Dbeibah à Tripoli, soutenu par l’ONU, rivalisant pour l’autorité avec une administration soutenue par Haftar à l’est.

By mel