Les présidents américain et égyptien annoncent l’ouverture du poste-frontière de Rafah pour laisser passer un premier convoi d’aide humanitaire, avec l’approbation d’Israël. Mercredi soir ils ont conjointement déclaré que le premier convoi d’aide humanitaire sera autorisé à entrer dans la bande de Gaza par le biais du poste-frontière de Rafah. Parallèlement, l’État d’Israël a affirmé qu’il ne s’opposerait pas à la fourniture d’aide en provenance d’Égypte à destination de l’enclave.

Quand sera-t-il possible d’acheminer l’aide humanitaire ?

L’acheminement tant espéré de l’eau, de la nourriture et des médicaments ne pourra se concrétiser que vendredi en raison de contraintes techniques.

Quant à la question de l’arrivée de l’aide, cette volonté se heurte à des défis pratiques considérables. En effet, une partie des routes a été endommagée par les bombardements israéliens qui se sont produits à proximité du poste-frontière la semaine dernière et en début de semaine. Par conséquent, des travaux de réparation sont nécessaires avant d’envisager le passage des convois de camions tant attendus.

Quel sera le nombre de camions autorisés à passer ?

La visite de Joe Biden à Tel-Aviv mercredi semble avoir stimulé les pourparlers. Bien que l’ouverture ait été envisagée dès lundi, elle n’a pas pu se concrétiser. La journée s’était d’ailleurs achevée par de nouvelles frappes aériennes israéliennes aux environs du point de passage. Les négociations ont principalement porté sur la permission d’un premier convoi. D’après les déclarations américaines, Joe Biden a actuellement réussi à obtenir l’accord pour laisser passer jusqu’à 20 camions. De son côté, le porte-parole de la présidence égyptienne a annoncé qu’Abdel Fattah al-Sissi et son homologue américain ont convenu, lors d’un entretien téléphonique mercredi soir, de mettre en place un “acheminement de l’aide humanitaire de manière durable”.

Des camions transportant de l’aide humanitaire provenant d’ONG égyptiennes à destination des Palestiniens sont restés immobilisés mercredi, dans l’attente de la réouverture du passage de Rafah pour accéder à Gaza (Photo : REUTERS/Stringer)

Comment cela va-t-il se dérouler ?

Selon Martin Griffiths, le coordinateur des Nations unies pour les Affaires humanitaires, les 14 000 employés de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) sont prêts à acheminer l’aide. Toutefois, il insiste sur la nécessité que cette distribution se fasse en toute sécurité, conformément aux obligations du droit humanitaire international, qui requiert que l’aide soit fournie là où les personnes se sentent en sécurité.

En cas de confiscation des convois d’aide par le Hamas ou d’obstacles à leur passage, Joe Biden a averti que ce serait une situation préoccupante. Le coordinateur de l’ONU pour les Affaires humanitaires a affirmé que les Nations Unies veilleront à ce que l’aide parvienne exclusivement aux civils et ne soit pas détournée vers le mouvement du Hamas, qui contrôle Gaza.

L’arrivée de l’aide humanitaire est devenue une nécessité cruciale selon l’Organisation mondiale de la santé, car le territoire est confronté à une véritable catastrophe humanitaire. Gaza souffre de pénuries d’eau, d’électricité et d’essence, qui est normalement utilisée pour alimenter les générateurs de secours.

En résumé :

  • L’aide humanitaire tant attendue par les Palestiniens de la bande de Gaza pourra désormais transiter par le passage de Rafah, grâce à l’annonce des présidents américain et égyptien.
  • Cette décision fait suite à la visite de Joe Biden en Israël, où il a réaffirmé son soutien à son allié, excluant toute implication de l’État israélien dans la frappe meurtrière sur un hôpital de Gaza. Cet événement avait suscité un fort mécontentement au Proche-Orient.
  • Le 7 octobre, lors de l’attaque du Hamas, plus de 1 400 personnes ont perdu la vie en Israël, principalement des civils. En réaction, Israël a maintenu des bombardements incessants sur le territoire de Gaza, entraînant le décès d’au moins 3 478 personnes, principalement des civils palestiniens, selon les autorités locales.

By mel