Valence, le 5 janvier 2024 – Le président de l’association à l’origine de l’école musulmane de Valence, Mourad Jabri, a engagé des poursuites en diffamation contre Marion Maréchal, ancienne députée et nièce de Marine Le Pen, en réaction à des commentaires qu’elle a tenus sur la chaîne CNews en octobre dernier.

Marion Maréchal, vice-présidente du parti Reconquête, dirigé par Eric Zemmour – Vincent Isore/IP3

Après avoir récemment remporté une affaire en diffamation contre le magazine satirique Charlie Hebdo, Mourad Jabri a choisi de se tourner vers Marion Maréchal pour protéger la réputation de l’école musulmane de Valence. Les déclarations de Marion Maréchal sur CNews impliquaient un lien entre l’école et les Frères Musulmans, ce qui a été perçu comme diffamatoire par l’association.

Dans son interview, Marion Maréchal a affirmé que le maire de Valence avait tenté de vendre un terrain à une association liée aux Frères Musulmans, qualifiant ensuite les Frères Musulmans de “courant islamiste poursuivant les mêmes objectifs que Al-Qaïda et Daesh, imposer la charia dans le monde”. Ces commentaires ont été vivement contestés par l’association Valeurs et Réussites, à l’origine du projet de l’école musulmane de Valence, et son président, Mourad Jabri, qui les considèrent comme diffamatoires.

La décision récente du tribunal de Valence concernant Charlie Hebdo, qui a été condamné pour diffamation (et a fait appel), a renforcé la décision de Mourad Jabri de poursuivre Marion Maréchal en justice. Dans cet article, Charlie Hebdo avait évoqué une proximité entre l’école musulmane de Valence et le mouvement des Frères Musulmans. Jusqu’à décembre, cela n’avait pas été jugé diffamatoire, car les Frères Musulmans sont une organisation légale en France. Cependant, le tribunal de Valence a estimé que cette assertion, faite sans preuves tangibles, portait atteinte à la réputation et à l’honneur de l’école musulmane, justifiant ainsi la condamnation pour diffamation du directeur de la publication de Charlie Hebdo, Laurent Sourisseau, alias “Riss”, ainsi que pour complicité de diffamation de Laure Daussy, autrice de l’article. Les deux parties ont fait appel de cette décision.

By mel