AFP 2023 / AHMAD GHARABLI.
Le mouvement de résistance palestinien Hamas a mis en garde Israël contre les «violations» dans l’enceinte de la mosquée al-Aqsa pendant le prochain mois sacré musulman du Ramadan dans un contexte de tensions renouvelées dans les territoires occupés.
Salah al-Aruri, chef adjoint du bureau politique du Hamas, a déclaré mardi que le risque d’escalade “dépend entièrement des violations de l’occupation israélienne à travers la Palestine et à la mosquée al-Aqsa” à al-Qods Est.
Toute tentative du régime de Tel-Aviv d’« imposer » sa politique sur le site sacré de la poudrière pendant le mois de jeûne du Ramadan se heurterait à la « réaction de notre peuple », a-t-il ajouté.
Le ramadan a souvent coïncidé avec des montées de violence entre Palestiniens et Israéliens, en particulier à al-Aqsa, le troisième lieu saint de l’Islam.
Sous la protection des forces israéliennes, les colons ont violemment pris d’assaut al-Aqsa pendant le Ramadan, attaquant les fidèles palestiniens à l’intérieur de l’enceinte.
« Le Hamas surveille de près les mesures prises [par Israël] pour occuper al-Qods. Notre patience s’épuise », a déclaré Aruri, soulignant que le groupe basé à Gaza n’avait pas l’intention de déclencher une escalade.
Les Palestiniens ont condamné l’intrusion comme une violation du droit international et du statu quo historique d’al-Aqsa.
La visite juive d’al-Aqsa est autorisée, mais le culte non musulman est interdit selon un accord signé entre Tel-Aviv et le gouvernement jordanien à la suite de l’occupation par Israël de l’est d’al-Qods en 1967.
Toujours dans ses remarques, Aruri a exhorté les habitants d’al-Qods à s’opposer aux politiques menées par Ben-Gvir et d’autres responsables sionistes, y compris la démolition de maisons Palestiniennes et l’occupation de leurs terres.
Il a également déclaré que la flamme de la résistance ne s’était pas éteinte en Cisjordanie, mais qu’elle prenait plutôt de l’ampleur.
« Le Hamas soutient, soutient et approuve tout acte de résistance qui a lieu en Cisjordanie », a-t-il ajouté, appelant à la formation de comités populaires dans le territoire enclavé pour faire face aux colons et soutenir les villages et villes Palestiniens.
Les tensions ont augmenté dans les territoires occupés depuis fin décembre 2022, lorsque Benjamin Netanyahu est revenu au pouvoir à la tête du cabinet le plus à droite du régime d’occupation.