Les législateurs iraniens imposent des sanctions plus sévères aux femmes ne respectant pas les codes vestimentaires.

Les législateurs iraniens imposent des sanctions plus sévères aux femmes ne respectant pas les codes vestimentaires.
خبرگزاری فارس‎

Les législateurs iraniens ont adopté un projet de loi renforçant les sanctions contre les femmes enfreignant les codes vestimentaires.

Ce projet, discuté au Parlement pendant plusieurs mois, impose des sanctions plus sévères aux femmes ne respectant pas l’obligation du port du voile en public. Selon l’agence de presse de la République islamique (IRNA), le projet de loi doit encore être validé par le Conseil des gardiens iraniens.

Le projet de loi, intitulé “Soutien à la culture du hijab et de la chasteté,” prévoit une série de sanctions pour diverses infractions. Les individus, hommes et femmes, surpris portant des “tenues indécentes” dans l’espace public, seront soumis à des amendes de “sixième degré” pour la première infraction, suivies du “cinquième degré” pour les récidivistes.

En d’autres termes, des amendes allant de six à 24 millions de tomans (de 100 à 500 dollars) pour la première infraction, et de 24 à 50 millions de tomans (de 500 à 1 000 dollars) pour les récidives. Les violations ultérieures pourraient entraîner des amendes de 50 à 100 millions de tomans (1 000 à 2 000 dollars).

Le projet de loi prévoit également des sanctions financières pour la “promotion de la nudité” ou la “moquerie du hijab sur les médias et les réseaux sociaux, ainsi que des amendes et des interdictions de quitter le pays pour les chefs d’entreprise dont les employés ne respectent pas le port du voile.

En outre, la législation définit les “tenues indécentes” pour les femmes comme incluant le port de vêtements à manches courtes, de T-shirts à col rond, de pantalons trois-quarts et de pantalons déchirés, tandis que les hommes ne sont pas autorisés à porter des pantalons taille basse.

La loi précise également que fournir des services à des personnes en violation du code vestimentaire dans les lieux touristiques entraînerait un licenciement, avec une interdiction potentielle de travailler dans le même domaine pendant jusqu’à deux ans.

Ce projet de loi survient un an après la mort de Mahsa Amini en détention, qui avait suscité de nombreuses protestations. Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, est décédée le 16 septembre 2022 après avoir été arrêtée par la “police des mœurs” pour avoir prétendument violé les règles vestimentaires.

Malgré les tentatives récentes des autorités iraniennes pour imposer le port du voile en public, notamment en utilisant des caméras IA, il semble que ces efforts n’aient pas réussi à faire respecter strictement les codes vestimentaires.

By mel