Des militaires annoncent la dissolution des institutions, Ali Bongo lance un appel au monde à travers une vidéo.
Un groupe de militaires haut gradés au Gabon a déclaré avoir pris le contrôle du pays, mettant le président Ali Bongo Ondimba en résidence surveillée et accusant l’un de ses fils de “trahison”. Les rebelles ont fait cette annonce à la télévision d’État, déclarée que le président Bongo est actuellement confiné chez lui avec sa famille et son équipe médicale.
Cette soudaine perturbation politique a suscité des préoccupations à l’échelle nationale et internationale. L’Union européenne a réagi rapidement à la situation, le responsable de la politique étrangère, Josep Borrell, a révélé que les ministres de la Défense des pays membres étaient sur le point de discuter de la crise au Gabon.
Borrell a souligné que les troubles au Gabon, ainsi que dans d’autres pays comme la République centrafricaine, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ont nécessité une réévaluation de la politique européenne à leur égard.
Insistant sur la gravité de la situation, Borrell a déclaré : “C’est un enjeu majeur pour l’Europe”, mettant en évidence les possibles répercussions régionales de la crise actuelle. La coupure d’Internet qui a affecté le Gabon pendant trois jours a été levée, des informations confirmant le rétablissement des communications en ligne. La suspension d’Internet à l’échelle nationale avait été mise en place par l’administration du président Ali Bongo sous prétexte de lutter contre la propagation des “fausses nouvelles” et de prévenir d’éventuelles violences après les élections.
La France, ancienne puissance coloniale du Gabon, suit de près l’évolution des événements. La Première ministre française, Elisabeth Borne, a exprimé l’attention soutenue de la France envers la situation au Gabon, en reconnaissant les liens stratégiques et historiques entre les deux nations. Les récents renversements de gouvernements favorables à la France à travers l’Afrique ont suscité des préoccupations quant à l’influence et aux intérêts de la France dans la région.
La Chine a également pris part à la discussion en appelant toutes les parties concernées à privilégier la sécurité et la stabilité du Gabon. En pleine agitation politique, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinoises, Wang Wenbin, a appelé à un dialogue pacifique et à un retour rapide à la normale pour le bien de la nation et de ses citoyens.
La Russie s’est également montrée préoccupée par la situation au Gabon. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que Moscou surveillait attentivement la situation. La Russie cherche à établir des liens diplomatiques et commerciaux avec l’Afrique, et le président Vladimir Poutine a récemment accueilli des dirigeants africains lors d’un sommet le mois dernier.
Les répercussions économiques de la crise deviennent de plus en plus évidentes, et les grandes entreprises réagissent à l’instabilité politique. Le groupe minier français Eramet a annoncé la suspension de ses activités au Gabon, invoquant des préoccupations concernant la sécurité de son personnel et de ses opérations.
De même, le géant pétrolier français TotalEnergies a pris des mesures pour assurer le bien-être de ses employés et la continuité de ses opérations dans le pays. Le Gabon revêt une importance particulière pour TotalEnergies, car il contribue à sa production pétrolière et gazière.