L’utilisation de termes arabes tels que “tabaa” pour “tâche” et “abaya” pour “robe” par les administrations de la République française est préoccupante pour le CFCM.

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Le CFCM a été choqué d’apprendre qu’un jeune citoyen français, qui souhaitait servir la République en portant l’uniforme de la police et avait réussi les examens d’entrée à l’école de police, a été rejeté par la préfecture. Cette décision a été justifiée par la présence d’une tache sur le front du jeune homme, considérée comme un “signe possible de repli identitaire” en raison d’une “pratique régulière de la prière”.

L’utilisation de termes arabes tels que “tabaa” pour “tâche” et “abaya” pour “robe” par les administrations de la République française est préoccupante pour le CFCM. Cette décision arbitraire, sans précédent dans l’histoire de la Cinquième République, contribue à un climat de méfiance envers tout musulman·e qui souhaite pratiquer sa foi paisiblement, sans prosélytisme ni provocation.

Le CFCM rappelle que la présence d’une tache sur le front ou sur le corps n’est en aucun cas une preuve d’une pratique intensive de la prière. Elle peut parfois résulter de la prosternation pendant la prière et peut être due à des raisons dermatologiques ou de sensibilité de la peau, apparaissant chez certaines personnes après seulement quelques prières, tandis que d’autres n’en développent jamais, même après avoir prié toute leur vie.

Il est préoccupant de constater qu’une partie de l’administration française semble perdre ses repères en ce qui concerne l’islam, en laissant planer le sentiment d’une “chasse aux musulmans”. Est-ce que la pratique religieuse doit désormais être considérée comme synonyme de radicalisation ou de “repli identitaire” ? Doit-on exclure ceux qui souhaitent servir la République en portant l’uniforme en raison de leur pratique religieuse ?

L’exclusion de jeunes musulmans et musulmanes pratiquants ou présumés tels des institutions républicaines ne fera qu’accroître le sentiment d’exclusion et alimenter l’extrémisme. Des millions de Français sont musulmans, et parmi eux, des millions sont pratiquants. Ce genre de polémiques absurdes envoie un message négatif à leur égard.

Il est impératif que les forces vives de la France se mobilisent contre la déformation de l’un des principes fondamentaux de la République, la laïcité. La laïcité n’est pas synonyme d’athéisme ni de persécution des citoyens pratiquants d’une religion.

By mel