La fédération française de Basket ayant interdit le port du voile des joueuses en compétition, passe désormais à l’action. Salimata Sylla, connue pour ses exploits sportifs depuis plus de treize ans, est exclue pour la première fois d’une compétition.

La jeune femme, désignée comme étant l’un des talents de la ville d’Aubervilliers, témoigne d’un air désemparé à la caméra, en relatant les événements auxquels elle venait de faire face. Lors d’une compétition dans le Nord de la France, la jeune joueuse a été exclue du terrain en raison du port de son voile.

C’est la première fois qu’une décision discriminatoire aussi explicite se produit en de nombreuses années de compétition. Sébastien Marie-Sainte, le président du club sportif demeure toujours sidéré devant cette injuste mesure face à laquelle il n’a pas pu donner sa désapprobation.

Salimata s’insurgera avec incompréhension devant les caméras en disant : « Je gagne ma place pour ce match, je me lève un dimanche pour faire trois heures de route jusqu’à Escaudain, je me change et je m’échauffe avec mes coéquipières pour ensuite être exclue ? Alors que j’ai un couvre-chef homologué ? ».

Effectivement, le port du hijab de sport qu’elle arbore est complètement conforme à la législation sportive en matière de sécurité et d’hygiène. En outre, les Jeux olympiques de Paris 2024 autoriseront le port des couvre-chefs pour les joueuses étrangères.

Cette situation tant embarrassante que surprenante, blesse profondément la jeune sportive qui se bat corps et âme pour rendre le sport inclusif et accessible à tous. Tel un couteau suisse dans sa démarche, elle exerce en tant qu’ambassadrice de marques sportives tout en militant dans le milieu associatif pour lutter contre toute forme de discriminations.

Cependant, l’affaire semble ne pas être vouée à être une simple exception si l’on en croit les différentes attaques orientées vers les jeunes femmes voilées souhaitant exercer le basket-ball.

« Si le règlement de la Fédération française de basket (FFBB) mentionne en effet l’interdiction du couvre-chef depuis « trois ou quatre ans » selon le président du club d’Aubervilliers, « la chasse aux sorcières » n’aurait véritablement commencé qu’en janvier et « Sali » ne serait « pas un cas isolé ».

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