Le Monde

Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, un avertissement solennel a été lancé à l’attention d’Elon Musk par Jean-Noël Barrot, le ministre délégué chargé du numérique. Ce dernier a mis en lumière les responsabilités qui incombent au fondateur de Twitter, désormais X, en vertu du Digital Service Act (DSA), accusé de laxisme sur les contenus diffusés sur son réseau social X de vidéos publiées par plusieurs internautes concernant le conflit israélo-palestinien. Il se pourrait que le réseau social disparaisse complètement du paysage européen. 

Jean-Noël Barrot a averti que l’exclusion de la plateforme de l’Union européenne était une mesure tout à fait envisageable en cas de non-conformité aux réglementations en vigueur :

« A la suite des attaques terroristes menées par le Hamas contre Israël, nous disposons d’indications selon lesquelles votre plate-forme est utilisée pour diffuser des contenus illégaux et de la désinformation dans l’UE », a écrit le commissaire au numérique, Thierry Breton, à Elon Musk, dans une lettre diffusée notamment sur X datée du mardi 10 octobre.

Elon Musk reste inflexible face à la demande de suppression de contenus favorables aux Palestiniens et à la résistance palestinienne sur la plateforme X, en dépit de l’avertissement émis par l’Union européenne :

« Notre politique est que tout soit ouvert et transparent, une approche que je sais soutenue par l’UE », a répondu le milliardaire à M. Breton directement sur X, quelques heures plus tard. « Merci de dresser la liste des violations auxquelles vous faites allusion sur X, afin que le public puisse les voir », en concluant par un « Merci beaucoup », en français.

Après la lettre de Thierry Breton, ministre européen du Numérique, c’est au tour de Jean-Noël Barrot de monter au créneau. Elon Musk se trouve actuellement sous le feu des critiques. Lors d’une séance de questions à l’Assemblée nationale le mardi 10 octobre, le ministre délégué chargé du Numérique a tenu à s’exprimer sur la prolifération inquiétante de vidéos et de messages haineux sur diverses plateformes, dont Twitter, rebaptisé X.

Jean-Noël Barrot a ainsi rappelé fermement les obligations imposées par le Digital Service Act, qui est entré en vigueur à la fin du mois d’août. Ce texte législatif prévoit des sanctions financières sévères, voire la possibilité d’une interdiction pure et simple pour les plateformes qui ne s’acquittent pas de leurs responsabilités en matière de régulation des contenus publiés sur leurs services.

By mel