Les occidentaux subissent les conséquences de la décision du cartel mondial des pays producteurs du pétrole
Les pays occidentaux en crise de matières premières
Joe Biden ainsi que d’autres dirigeants occidentaux, ce sont rendus en juillet dernier à Djeddah en Arabie Saoudite pour négocier sur l’ouverture des vannes. Les discussions ont porté sur des accords sur différents domaines dont principalement les transports maritimes, de défense, des énergies renouvelables, et de développement régionaux.
Le premier ministre Saoudien Mohammad Ben Salmane a reçu le président Américain, le premier ministre britannique Boris Johnson, le président turc Recep Tayyip Erdogan en Arabie Saoudite avant de se rendre à son tour en voyage d’affaire en Europe.
Victimes de la guerre en Ukraine, ils subissent les conséquences de la décision des grands producteurs du pétrole.
Les États-Unis accusent l’Arabie saoudite d’aider à financer la guerre de la Russie en Ukraine, car la réduction de l’offre fera augmenter les prix du pétrole. Joe Biden promet des “conséquences” pour l’Arabie saoudite après cette mésaventure.
L’administration Biden a déclaré qu’elle “réévaluerait” les liens avec l’Arabie saoudite alors que les législateurs américains sont de plus en plus critiques à l’égard du royaume du Golfe.
Le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, a déclaré mardi que les États-Unis “revoyaient” leurs relations avec l’Arabie saoudite en consultation avec les législateurs à Washington et leurs alliés à l’étranger.
Le président de la commission des relations étrangères du Sénat américain, Bob Menendez, a appelé lundi à un “gel” de la coopération avec l’Arabie saoudite après que l’ OPEP + dirigée par l’Arabie saoudite a annoncé une réduction de la production de pétrole la semaine dernière malgré la pression des États-Unis.
“Les États-Unis doivent immédiatement geler tous les aspects de notre coopération avec l’Arabie saoudite, y compris toute vente d’armes et toute coopération en matière de sécurité au-delà de ce qui est absolument nécessaire pour défendre le personnel et les intérêts américains”, a déclaré Menendez dans un communiqué.
“Je ne donnerai mon feu vert à aucune coopération avec Riyad tant que le Royaume n’aura pas réévalué sa position vis-à-vis de la guerre en Ukraine. Assez, c’est assez », a déclaré Menendez.
Le groupement OPEP + dirigé par l’Arabie saoudite a accepté de réduire la production d’un montant égal à environ 2% de l’offre mondiale, limitant la production dans un marché tendu et augmentant la possibilité d’une hausse des prix de l’essence alors que Washington cherche à limiter les revenus énergétiques de la Russie après son invasion de l’Ukraine.
Par ailleurs, le sénateur démocrate Richard Blumenthal a annoncé mardi un projet de loi visant à suspendre les ventes d’armes américaines au royaume pendant un an en raison des coupes pétrolières, qu’il a qualifiées de “bavure profondément offensive et destructrice” qui facilite l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
La Maison Blanche s’est dite déçue par les coupes pétrolières, ajoutant que Biden “consulterait le Congrès sur des outils et des autorités supplémentaires pour réduire le contrôle de l’OPEP sur les prix de l’énergie”.
Effets de la réduction de production du pétrole et la pénurie d’essence en France
La France comme tous les pays touchés par cette crise énergétique, sont confrontés à des difficultés liées à la baisse de la production du pétrole.
Cette décision du cartel des pays producteurs de pétrole, entraîne une hausse du prix du carburant en France. Près de 15% des stations d’essence font face à une pénurie de carburant. À cela s’ajoute une grève des salariés de Total Energie et le groupe Esso-ExxonMobil qui réclament une augmentation de paie.
Des stations sont en manque d’approvisionnement, six raffineries sur huit sont bloquées. Des panneaux hors service, de longues files d’attente qui s’étalent sur plusieurs centaines de mètres face à cette situation drastique.
40 millions d’automobilistes lancent un appel au gouvernement. Selon le délégué général des 40 millions d’automobilistes Pierre Chasseray, “dans la nuit du 31 au 1er novembre, il va y avoir une hausse de prix fulgurante du prix des carburants”.
Toujours dans ce sens, il appelle le gouvernement à baisser la TVA sur les carburants de 5,5%.
Du côté des États-Unis, les responsables américains envisagent de libérer 10 millions de barils de pétrole de la réserve stratégique de pétrole du pays le mois prochain pour « protéger les consommateurs américains et promouvoir la sécurité énergétique ».