Marie-Christine B, mère de deux gendarmes a pris la fuite après avoir écrasé le petit Yanis

Youtube, Le courrier de l’Atlas

L’incident s’est produit le 5 février 2022 à Perpignan, à Villeneuve-de-la-Raho près d’un lac sur un passage piéton. La femme de 56 l’a écrasé puit a ensuite pris la fuite.

La femme de la cinquantaine a commis deux délits graves. L’excès de vitesse en premier, elle roulait à 50 kilomètres/heure au lieu des 30 à l’approche du passage piéton. À cela s’ajoute le délit de fuite.

Marie-Christine n’a pas jugé utile de porter secours au petit Yanis. Après l’avoir percuté, la mère des deux gendarmes a tracé sa route en traînant Yanis sur 22 mètres.

Des témoins sur le bord de la route lui font alors des signes de la main et elle finit par s’arrêter à 600 mètres plus loin. Elle appelle d’abord son fils gendarme en premier, qui arrive avant les forces de l’ordre, au lieu d’appeler les secours.

Protégée la gendarmerie, Marie-Christine B, n’a pas été placée en garde à vue. La dame a affirmé avoir percuté un enfant, avant de délivrer une autre version un peu plus tard, où  “elle prétend avoir été éblouie par le soleil et cru avoir percuté « un volatile ». “

Le 28 septembre, son procès a eu lieu au tribunal de Perpignan malgré la demande des avocats de la famille d’un renvoi de l’audience. Ces derniers souhaitaient l’ouverture d’une information judiciaire, ce qui permettrait une nouvelle enquête, dirigée cette fois-ci par un juge d’instruction et non pas par les gendarmes. 

Mais les débats ont finalement eu lieu à la demande de la présidente du tribunal. Le parquet a requis 5 ans de prison avec sursis et 18 mois de suspension de permis. « Ces 5 ans de sursis, c’est comme si on exécutait une deuxième fois Yanis », déclare, Akim Metlas le père de la victime

Le délibéré doit être rendu ce mercredi 9 novembre 2022, à 14 heures par le tribunal correctionnel de Perpignan.

Dans le but de mettre en lumière cette affaire étouffée, le maire Azzedine Taibi ainsi que des partisans de la justice ont manifesté sur la Place de la République en guise de soutien à la famille de la victime et pour rendre justice au petit Yanis.

Pour approfondir l’enquête, le procureur indigné a fait appel à des experts et déclare en ces mots : “On a fait intervenir une experte psychologue, un expert en accidentologie, on a fait les dépistages d’alcoolémie et de stupéfiants, il y a eu une autopsie, un complément d’autopsie, on a entendu 10 témoins, où est le bâclage?

À la défense, le Maître de Marie-Christine, Vachet avait réfuté la thèse du délit de fuite, et du non-respect de la limitation de vitesse, expliquant qu’elle s’était arrêtée d’elle-même pour appeler la gendarmerie. Il avait aussi soutenu que le panneau limitant la circulation à 30 km/h dans ce secteur n’aurait pas été réglementaire car il n’aurait pas été voté en conseil municipal. La vitesse a été estimée entre 45 et 55 km/h lors de l’impact.

By Mehdi

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