La plateforme Twitter aurait contribué massivement à la promotion des activités de l’armée américaine au Moyen-Orient. Mardi soir, une enquête basée sur les fichiers de l’entreprise a été publiée au grand jour afin de transmettre les informations clé de cette ancienne coopération.

L’Usine Nouvelle

Le réseau social serait de mèche avec le Pentagone afin d’amplifier la propagande sur les activités de l’armée américaine au Moyen-Orient. Le but serait de permettre à des faux comptes de diffuser des récits pro-américains. Malgré un engagement de mettre fin aux campagnes d’influences secrètes de l’état, le régime adopterait à présent une nouvelle manière de procéder.

Une “liste blanche” aurait spécialement été créée exemptant les comptes gérés par le Commandement central américain (CENTCOM) du spam, des drapeaux d’abus. Une plus grande visibilité sur la plate-forme leur serait également accordée, comme le confirme l’enquête du journaliste Lee Fang, à the Intercept.

L’affaire daterait de 2017, lorsqu’une fonctionnalité a été intégrée à la demande des responsables militaires américains. Le dessein à termes, d’améliorer l’audience de 52 comptes qui mettraient en avant des messages à caractère politique.

Les récits militaires américains y sont appuyés, incluant la critique de l’Iran ainsi qu’un soutien concernant les interventions ayant lieu au Yemen. Selon Fang, la supériorité de la précision des drones américains y serait également évoquée à de nombreuses reprises.

l’information à l’origine de la polémique concerne l’organisme CENTCOM qui aurait dissimulé sa utilisé des fausses photos de profil ainsi que des biographies inventées pour donner l’impression qu’ils étaient gérés par des civils au Moyen-Orient.

Twitter aurait démenti cette invective en répondant qu’il n’autorisait pas les opérations d’influence trompeuses soutenues par l’État. Fang a déclaré hier sur la plateforme :

“Un responsable de Twitter qui m’a parlé a avoué qu’il se sentait fourvoyé par ce changement secret. Pourtant, de nombreux e-mails tout au long de 2020 montrent que les dirigeants de haut niveau de Twitter étaient bel et bien conscients du réseau immense de faux comptes de propagandes secrètes du DoD sans suspendre les comptes”.

La source serait issue de documents internes partagés par Elon Musk, le nouveau propriétaire de Twitter, à certains journalistes. L’homme d’affaires a déclaré fièrement qu’il souhaitait faire preuve de transparence concernant les opérations du réseau social sous la direction précédente. Il ajoutera que la censure et le traitement de faveur de certaines opinions ne serait plus d’actualité sur la plateforme.

Les itérations précédentes des fichiers de ‘l’ancien twitter’, incluraient des listes noires qui limiteraient la portée des personnalités conservatrices, ainsi que les délibérations internes qui auraient conduit à la suspension de l’ancien président américain Donald Trump ainsi que la suppression des e-mails sur Hunter Biden.

Cette affaire semble controversée étant donné les diverses polémiques présentes autour du réseau social. Identiquement, les rapports entre les États-Unis et le Moyen-Orient ont toujours été sujets à débat. La pertinence de cette affaire réside dans le lien entre les agissements du pays et l’implication du média social. L’ère de la numérisation dévoile quotidiennement ses enjeux : le conflit n’est plus seulement sur le terrain, il se propage virtuellement à une allure importante.

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