Le président de la République invective la Russie et l’Azerbaïdjan concernant le conflit arménien. Les sénateurs européens alertés par la situation, émettent leur fervente volonté de protéger l’Arménie. Si l’on compare la situation de l’Ukraine face à celle de L’Azerbaïdjan, elle semble similaire. Un pays voisin, revendiquant son territoire, envahit leur terre ainsi que les provinces adjacentes.

Ouest-France.fr

L’Etat des lieux

L’Arménie revendique le territoire azerbaïdjanais du Haut-Karabagh. Selon cette dernière, le territoire arménien appartient au royaume de la Grande Arménie qui aurait jadis eu une existence. Le rejet de l’Azerbaïdjan, suite à ces revendications, a eu pour conséquence l’envoi de forces militaires Arméniennes sur le terrain. Une guerre sans merci a ensuite eu lieu, durant 30 années. Cependant, des conséquences inquiétantes en découlent, plus de trois cent mille Azéris expulsés de l’Arménie, avec au programme : tuerie de masse et nettoyage ethnique.

Pour régler le conflit, trois acteurs majeurs interviennent. Il s’agit du groupe MINSK de l’OSCE en charge de trouver une solution pacifique au conflit. Il est présidé par les trois pays permanents du conseil de sécurité des Nations unies : la Russie, les Etats-Unis, ainsi que la France. Le territoire, enclin à des conflits inters ethniques, est un véritable couloir entre l’Europe et l’Asie, abondant de ressources naturelles. Il se trouve au cœur des enjeux politiques.

Une posture française sujet à interrogation

La décision Française propulsée par l’indignation de l’extrême droite accusant les Azerbaidjanais violenter les Arméniens, semble contradictoire dans ses discours. 2 milliards d’euros ont été distribués par la France à l’Ukraine, étant donné l’occupation du territoire, par la Russie. Emmanuel Macron pointe du doigt le nouvel l’ennemi à abattre : L’Azerbaïdjan. Selon lui,  le pays s’est approprié les frontières internationalement reconnues de l’Arménie.

Image libre de droit

L’affaire est matière à controverses, étant donné que les résolutions passées, ayant obligées la partie arménienne à se retirer des territoires occupés de la république d’Azerbaïdjan, ont été rejetées par cette dernière. Le pays ne cesse donc pas l’entrave à l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan.

De multiples pratiques non-conformes au droit international auxquelles l’Arménie a eu recours dans le cadre du conflit semblent actuellement être plongées dans l’ombre. Notamment, les attaques contre les civils et les bombardements du territoire de la République Azerbaïdjanaise.

Les preuves de l’ironie du sort

Il convient de préciser le soutien de l’Arménie envers la Russie lors du conflit ukrainien. Il se distingue lors de manifestations virulentes lors desquelles le symbole : « Z » a été brandi pour symboliser la lutte contre l’Ukraine dans le cadre d’une propagande militaire. La Russie détient par ailleurs une base militaire conséquente en Arménie. Enfin, L’envoi d’avions SU-30 appartenant à l’Arménie a été effectué en Russie pour être utilisé en Ukraine.

Le paradoxe de la position française se creuse davantage lorsqu’il est constaté que L’Azerbaïdjan souhaite préserver le territoire en Ukraine en apportant une aide humanitaire et économique. Le rôle de ce dernier se dessine également dans sa participation active aux missions de L’OTAN dans le cadre des conflits en Irak et en Afghanistan.

Il est pertinent de se demander si la prise de position de la France ne serait pas liée, au-delà d’intérêts géopolitiques, à un refus de prendre parti pour un pays musulman malgré les injustices commises.  La suite risque d’être complexe étant donné les alliances ferventes engagées contre l’Azerbaïdjan.

By Mehdi

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